mardi 20 juillet 2010

ECOPOLE DE COGOLIN


La ville de Cogolin a initié un concours d'idées pour l'aménagement d'un terrain communal de 13 ha situé en bordure des "Marines de Cogolin".

Un concours d'idées !
Quelle meilleure proposition peut-on faire à un architecte?
Il doit en effet avoir une vision de ce qui va se passer.
Sa "vertu" doit être de présupposer l'image et l'identité locale... de demain.

Tout en respectant l'ethnocentrisme des défenseurs du classicisme régional, l'architecte doit avoir un regard plus visionnaire, plus proche de la perception réelle, une attitude aussi culturelle que plasticienne.
Il y a une sorte de passion à refuser les certitudes acquises, une manière de parcourir, de regarder, d'analyser et d'imaginer. Etablir un constat... pour tendre vers un objectif.

Nous revendiquons ici l'idée d'une "architecture verticale", unique concept permettant de concilier "espace bâti" et "espace vert".
Cette option urbanistique nous paraît pertinente car dictée par la volonté de libérer l'espace au sol et respecter l'environnement.

L'intérêt de cette approche est la recherche du meilleur équilibre entre tous les enjeux environnementaux, sociaux et économiques dans le cadre d'une stratégie de Développement Durable.

Situé juste dans l'axe du Golfe de Saint-Tropez, le bâtiment sera objet, signal, sculpture, rupture... le phare du Golfe.

Il est l'extrapolation de plusieurs données du réel recombinées. Une ambition de faire de ce quartier un pôle d'excellence tout en conservant un poumon vert en évitant l'étalement des constructions.

La verticalité au service de l'écologie...

LA VERTICALITE ECOLOGIQUE


La tour s'affirme, ses courbes se dérobent au regard et varient en fonction des points de vue, sa perception change avec la luminosité ambiante de notre région. Cette variation est renforcée par une géométrie alliant courbes et verticales.

Une rupture doit s'opérer avec la tradition provençale qui décline dans ce quartier des produits standards et génériques.

Les inondations récurrentes déplorées sur cette zone font obligation de proposer des mesures compensatoires pour palier l'imperméabilisation des sols induite par les constructions.

Il convient donc de proposer des espaces "connectés" qui répondent aux contraintes du lieu, respectent l'environnement et évitent la "consomation" d'espace et ne pas s'enfermer dans des solutions d'aménagement et de programmation classique qui caractérisent le bord de mer de notre région.

C'est aussi un défi pour que la ville s'épanouisse dans le respect de l'environnement.

LE PHARE DE LA MEDITERRANEE...

Afin d'introduire les notions de proximité, c'est un projet de grande mixité qui propose également , outre les espaces culturels et les commerces, des bureaux réparatis sur 8 niveaux, des logements, un hôtel de 80 chambres avec services, spa, piscine et restaurant panoramique au 27ème étage.

120 places de port seraient réalisées en périphérie Nord en continuité de "Port Cogolin" permettant ainsi aux différentes unités un acheminemement direct au coeur même des commerces , du musée, de l'hôtel, des différents services et de l'hélistation.

Le socle en piedestal abritera les espaces culturels permettant la présentation des expositions dans des conditions optimales offrant ainsi une véritable action culturelle.Espaces d'expositions temporaires, salles audiovisuelles, salles pédagogiques, librairies, bibliothèques, commerces, (casino de jeu ?) sont donc envisageables.

Ce bâtiment symbolisera Cogolin, le Golfe de Saint-Tropez et son caractère innovant donnera une dimension européenne à notre région.

Il faut accepter le principe d'une modernité inéluctable car la modernité a ses règles liées à l'histoire même de l'époque.

Les critères changent, les référents évoluent.

Ce projet surpasse l'échelle de l'architecture et marque un symbole de modernité et de renouveau.


Jean-Pascal Clément architecte